A cette époque, Joe Louis n’est pas seulement le représentant de ces frères de couleurs, il est aussi celui de l’Amérique et de la démocratie, ces ploutocraties comme l’appelait ce connard allemand à moustaches et qui entend bien faire de Schmelling le digne représentant de la race aryenne toute catégorie confondues. Joe Louis de son coté sûr de son fait n’accorde pas d’importance à son adversaire . La boxe était née avec le cinéma, et ce qu’avait dû penser ce vieux renard de Schmelling à l’instar d’un Tunney qui avait étudié les combats filmés de son adversaire pour y trouver la faille . « j’avais noté qu’il était vulnérable au direct du droit dirigé vers le haut à gauche de la tête »
Schmelling qui décidément à bien du mal à faire le salut hitlérien , n’est pas le nazi que les journalistes se plaisent à décrire pas plus que Carnera n’était authentiquement fasciste, mais la boxe , avec son archaïsme ,détient ces vertus cardinales qui agrègent toujours à son univers le climat du moment. Ainsi les nazis voient en la victoire de l’allemand l’heureux présage de la fête païenne qu’ils appellent de tous leurs vœux les j-o de 1936 à Berlin ou l’Allemagne va s’attribuer 33 médailles contre 24 pour les Américains. Pour parachever le tout sur ce théâtre d’ombre et de lumière que sont les rings . Joe Louis, qui regardait toujours ses adversaires comme un félins avant de se détendre brusquement et de casser son adversaire d’un coup de patte. Sa frappe était parmi les plus dures. C’était toujours le même chose, l’autre finissait par s’écrouler à ses pieds. Cette fois ci c’est pire encore à cause du contexte .
Tandis que Joe luis semble planer au dessus du ring Max Schmelling en se relevant s’envole vers un autre destin celui infernal de l’Allemagne .Dempsey , lui a une guerre à rattraper et remonte le moral des troupes du debarquement... En France la réalité est plus triste, en 1944 on s’apprête a fêter au palais des sports les 50 ans du grand Carpentier authentique héros de la grande guerre en la présence des thuriféraires de Vichy. Comme il semble loin le temps ou le francais et l’américain combattaient à la loyale. Mais derrière les strass et les paillettes de la victoire, la guerre à sans doute volé à Joe Louis ses plus belles années...

Joe Louis 1946
Aprés avoir défait le danseur Joe Walcott,Joe Louis tente 2 come back. Le dernier, contre l’étoile montante des rings, un certain Rocky Marciano 
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