Mais déjà un type nouveau est propulsé pour le titre Primo Carnera, l’homme de Mussolini, l’homme au pied long comme des étuis de violons comme l’appellent les journalistes.
Primo Carnera
Conquérir l’Amérique pour la plus grande gloire du régime est une chose , éviter les griffes des extorqueurs de fond en est une autre. Carnera la + belle création faite avec rien,comme avait dit son entraîneur francais , bat pourtant Sharkey à la régulière ; maintenant follement acclamé il revient à Rome offrir son titre au régime et a la propagande. Le 2 octobre 1933 , certes Carnera qui monte sur le ring déguisé en chemise noire gagne cette fois encore mais cette fois le grotesque de l’esthétique mussolinienne se superpose au pathétique forain .L’arpenteur des Alpes , manipulé par un entourage sans scrupules devient presque une attraction de foire, avec Carnera, la boxe s’est faite cirque . Ayant même du mal à sauter à la corde il confirme une fois de plus l’image de l’éternel Italien macaroni qui force la dérision. Et c’est encore une fois le clown Max Baer qui s’oppose à lui.

Max Baer
Le match qui oppose Baer à un Carnera gravement blessé a la cheville dès le début du combat et que l’on projette dans les salles de cinéma à vitesse accélérée est une triste pantalonnade digne des pires mascarades du régime italien et dont fera seul les frais comme toujours le boxeur Carnera pauvre et brave type à la fois Le titre conquis, Baer épouse une de ses assistantes sociales , comme il aime à appeler la nuée de jolies filles qui toujours l’entourent A peine un an plus tard il est battu par une cendrillon du ring Jimmy Braddock mais qu’importe Braddock, déjà surgit une nouvelle étoile qui va éclipser toutes les autres: Joe Louis 